La collection de photographies anciennes d’archéologie classique de l’Université de Strasbourg comprend plus de 12 500 tirages papiers dont 1800 environ proviennent de la collection personnelle du fondateur et premier directeur de l’Institut d’Archéologie classique (Kunstarchäologisches Institut) Adolf Michaelis (1835-1910) qui fut acquise par l’université au lendemain de sa mort.

Dépositaire du dépôt légal sous diverses formes depuis 1871, la Bibliothèque nationale et universitaire conserve l’une des plus complètes collections de journaux alsaciens en France. Un ensemble documentaire constitué de millions de pages qui retracent la vie quotidienne des habitants de la région de l’époque moderne jusqu’à 1945.

La période de la Première Guerre mondiale, charnière dans l’histoire de l’Alsace, est particulièrement bien représentée sur Numistral. La Bnu a numérisé plusieurs milliers de documents : 215 livres, une dizaine de manuscrits, plus de 150 volumes de journaux, près de 6 000 affiches et documents iconographiques, 27 partitions et livres musicaux, 30 cartes et plans ou encore 460 monnaies et médailles.

Constitué à partir des collections de la Bibliothèque nationale et universitaire, le corpus d'œuvres de poètes alsaciens disponible sur Numistral est entendu comme une anthologie, autrement dit comme une sélection d'un ensemble d'auteurs considérés représentatifs de la poésie alsacienne durant la période qui s’étend de la fin du 18e siècle au début du 20e siècle. Ce sont ainsi les œuvres imprimées jugées les plus importantes de 31 poètes qui ont été retenues. Il s'agit de poèmes, de fables en vers ou de chansons, écrits en français, en allemand ou en alsacien.

La Bibliothèque nationale et universitaire possède plus d’un millier d'ouvrages précieux, antérieurs au 19e siècle, traitant du Nord ou publiés dans un pays scandinave (40% des ouvrages ont été publiés au Danemark ou en Suède). Ces ouvrages proviennent en grande partie de l’appel aux dons lancé par Karl August Barack, premier directeur de la Bnu, afin de constituer le fonds initial de la nouvelle bibliothèque après l'incendie de 1870.

Au 16e siècle, la ville de Strasbourg est devenue l’un des grands centres d’imprimerie du cœur de l’Europe. Après les imprimeurs de l’époque des incunables qui avaient lancé le mouvement, une nouvelle génération y poursuivit, ainsi qu’en d’autres villes d’Alsace, le développement de cette technique. La Bibliothèque nationale et universitaire s'est assignée la tâche de reconstituer la collection complète des livres et documents imprimés en Alsace aux 16e et 17e siècles.

La Bnu possède la majorité des éditions et études de référence sur les apocryphes chrétiens. Ces textes, qui racontent la vie de Jésus, de sa famille et des apôtres, ont eu une influence considérable sur la liturgie et la piété des chrétiens d'Occident comme d'Orient. Le corpus numérisé est constitué d'ouvrages publiés entre 1499 et le début du 20e siècle.

Un des courants les plus forts de la mystique chrétienne s’est développé au 14e siècle en Alsace, dans la vallée du Rhin, et plus particulièrement à Strasbourg : la Mystique rhénane. Ses plus grands représentants, Maître Eckhart, Jean Tauler, Henri Suso (Heinrich Seuse) et Rulmann Merswin s’y sont côtoyés.

Sur les 10 000 pièces que comptent les collections, plus de 4 300 monnaies et médailles sont en ligne, face et revers (à moins qu’elles soient unifaces). Toutes les monnaies ont été numérisées à l’exception de celles issues de trésors ou de trouvailles qui contiennent souvent de très nombreux exemplaires identiques. Ce corpus propose ainsi une première approche détaillée de la numismatique alsacienne, et un parcours riche et diversifié à travers l’histoire monétaire de l’Alsace.

Les manuscrits enluminés du Moyen âge sont dans toute grande bibliothèque le cœur de la collection, le trésor le plus précieux et le plus admiré du public. La Bibliothèque nationale et universitaire compte un riche corpus d’environ 700 manuscrits médiévaux, par-dessus lesquels vole encore le fantôme de l’Hortus Deliciarum de Herrade de Hohenbourg, hélas perdu à jamais depuis 1870. De véritables joyaux sont pourtant bien présents dans les réserves de la Bnu, et ils ont fait l’objet de plusieurs campagnes de numérisation successives.