Numistral présente un bel ensemble de cartes célestes en couleurs, très richement décorées et datant des 17e et 18e siècles. Le découpage du ciel était le plus souvent fondé sur la reconnaissance de figures mythologiques propres à chaque culture. Les anciennes cartes célestes mettent ainsi en avant les aspects légendaires ou esthétiques de ces constellations.

Le cœur de cette collection est l’atlas céleste Harmonia macrocosmica, le grand-œuvre d’Andreas Keller, dit Cellarius (1596-1665), mathématicien et cartographe allemand. Les plaques de cuivre qui servirent au tirage original sont revendues en 1694 aux éditeurs amstellodamois Pieter Schenck (1661-1711) et Gerhard Valk (165.-1726). Une nouvelle édition des planches est faite en 1708, sans le texte : c’est celle-ci, conservée dans les collections de la Bnu en feuilles et sans le frontispice, qui est accessible sur Numistral.

La publication en 1660 de l’ouvrage de Cellarius représente l’aboutissement d’un projet initié 25 ans plus tôt par Johannes Janssonius (1588-1664), éditeur et cartographe installé à Amsterdam. Annoncé dès 1647, il constitue le septième volume du Novus Atlas absolutissimus, amorcé en 1636. Cette volonté de publier un atlas universel, couvrant la terre, les océans et le cosmos, réalisait un rêve ancien de Gérard Mercator (1512-1594), esquissé dès 1569 et interrompu par la mort du grand géographe. L’ouvrage de Cellarius était prévu en 2 tomes : le premier présentait à son lecteur la voûte céleste et les principaux systèmes cosmologiques, le second devait préciser les systèmes de Nicolas Copernic (1473-1543) et Tycho Brahe (1546-1601), traiter des éclipses solaires et des nouvelles découvertes permises par l’invention du télescope. L’auteur ne put mener son œuvre à bien. Seul le premier volume paru ; il comprend 29 planches et un frontispice ainsi qu’un riche commentaire.

Afin de compléter ce corpus accessible en ligne, Numistral vous invite également à aller consulter les fonds relatifs aux Sciences de la terre et de l'univers.