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manuscrit hébraïque
Découverte en 1896 dans le grenier de l’ancienne synagogue de Ben Ezra, puis dispersée dans un grand nombre de bibliothèques du monde entier, dont celles de Cambridge, Saint-Pétersbourg et la Bnu, la genizah du Caire a pu être réunie virtuellement grâce à l’opération de numérisation pilotée par la Fondation Friedberg et le Jewish Manuscripts Preservation Project entre 2007 et 2008.

La célèbre genizah du Caire constitue une source exceptionnelle de documents hébraïques du 7e au 19e siècle. Le mot genizah désigne la salle jouxtant la synagogue où sont entreposés les manuscrits et livres saints rendus impropres à l’usage par l’usure ou la détérioration : tenus pour sacrés dès lors qu’ils contiennent le nom divin, la loi juive ne permet pas de les mettre au rebut.

La collection numérisée de la Bnu représente plus de vingt ensembles de fragments du 15e au 18e siècle, provenant de la genizah du Caire ou, le plus souvent, de genizot proches. Ces manuscrits sur papier ou parchemin, en hébreu, araméen, judéo-arabe, arabe (le plus souvent transcrit en caractères hébraïques) ou chaldaïque, proviennent des ouvrages religieux les plus variés : textes ou commentaires bibliques – comme ce Pentateuque des 17e -18e siècles, écrit à la fois en hébreu, araméen et arabe –,  extraits du Targum ou de la Michnah, poésies liturgiques ou rituels orientaux (dont un rituel yéménite). On y trouve aussi des œuvres de Maïmonide, des grammaires hébraïques ou des calendriers juifs. Ces documents inédits constituent un précieux témoignage sur l’histoire et la transmission des sources juives, y compris dans leurs aspects linguistiques et paléographiques.

D'autres genizot, d’Orient et d’Occident sont consultables sur le site du Friedberg Genizah Project, où des outils de visualisation évolués permettent des travaux de recherche en ligne.